Historique avant 1918

En 1907, le jeune vicaire, Hilaire Ouvrard, parcourt bourg et campagne à la rencontre des jeunes afin de constituer une troupe de théâtre. Il y parvient et propose les premières séances récréatives en janvier 1908, projection de films sur Paris et chansonnettes celles-ci se déroulent dans des locaux inadaptés (celliers de Mélanie Coquelin donné à l’abbé Le Merle). Malgré tout, le succès est immédiat. Un mois plus tard première séance de théâtre « la fanfare de Nanancourt »

Le curé, l’abbé Ouvrard, décide de la construction d’une salle de théâtre. Premiers coups de pioche des fondations le 21 mars 1908. C’est le futur président de la société de gymnastique, Pierre Averty de Boiseau, charpentier en bateaux qui pose la charpente, construit le parquet et la scène. Les portes et fenêtres sont faites par le menuisier du bourg M Parois. La maçonnerie par Ferdinand Bodineau de la Noë, plâtres par Judic du Pellerin, la couverture par Châtelier du Pellerin et plans par l’architecte M. Ferronnière.

Le 15 novembre 1908, la salle de théâtre est bénite, en présence du chanoine Ménard et la première séance peut avoir lieu. Le spectacle commença par « Le rendez-vous des Petits Savoyards » interprété par Félix Chesneau, Henri Vincent, Pierre Fréor, Ernest Hervé, René Monnier, Henri Nouaille, Julien Roblot, Jean Drouet, Pierre Bodineau, Joseph Delaunay, Joseph Guilleux et Edouard Parois.

L’abbé Ouvrard, entreprend de former une société de gymnastique et de préparation militaire qui prend le nom de l’Alerte. Elle comprend 12 adultes, cotisation 3 francs l’an, plus le prix du costume et 18 pupilles cotisation 0.20 franc/mois. Pour les pupilles l’âge mini est de 5 ans (il y a deux de cet âge, Jean Breton et Georges Nouaille) 

Inscription de l’Alerte prévue le 26 août 1909 à la Sous préfecture de St Nazaire, (suite à une erreur d’inscription de l’abbé, elle aura lieu en septembre).

La clique est mise sur pied dès la fondation de l’Alerte (10 clairons et 3 tambours). Au début c’est l’abbé qui enseigne le solfège et entraîne les gymnastes. Puis pour la musique, c’est un nommé Lucas qui vient de Nantes donner des cours après les vêpres. A partir du 17 avril 1910, Lucas ayant été muté à Rennes, l’abbé Olive de Ste Anne envoi deux de ses jeunes une fois par mois assurer la succession.

La première sortie de la société de gymnastique de l’Alerte eut lieu au Pellerin le 29 août 1909 et la première prestation le 10 septembre à la fête de la gymnastique organisée par la société l’Espérance du Pellerin.

Le 26 décembre 1909, le drapeau de la société l’Alerte, est offert par Pierre Averty de Boiseau. Il fut béni par les R P Ricordel et Coléno, lors de la clôture de la mission. C’est à cette occasion que la clique se fit entendre pour la première fois.

Pour la promotion de sa société, l’abbé Ouvrard organise un grand festival le 19 juin 1910 sur la pelouse nord du château du Pé. Au programme du matin un cross-country puis la messe, l’après-midi le festival. Un véritable triomphe.

Un deuxième concours de gymnastique sera organisé par l’abbé Ménoret au château du Pé en 1912

Mr Toussaint Bertet, ouvrier chaudronnier d’Indret, devient le moniteur de l’Alerte, forte de 40 athlètes, et le restera 40 ans.

C’est alors la belle époque des concours départementaux de gymnastiques,

Les pièces de théâtres occupent les mois d’hiver. Deux voir trois entre octobre et fin mars plus deux séances récréatives

de 1918 à 1945

Durant la guerre tout tombe en léthargie et dès son arrivée, en mars 1919 l’abbé Aristide Daniel remet en route les activités sportives et théâtrales et les dirige durant 7 ans.

A partir de 1920, une amicale du patronage est créée. C’est elle qui gère toutes les activités.

Il y a du cinéma avec un projecteur Pathé Baby dès l’hiver 1928 et on projette des films lors de séances récréatives bien suivies.

Chaque été à la mi-août se déroule la kermesse au patronage.

A partir du 10 novembre 1929, il y a une section jeux (cartes principalement)

Le 1er décembre 1929, une section football est créée, le premier match a lieu contre l’équipe de la Montagne le 15 du même mois. Il semble que l’équipe soit meilleure que celles des communes voisine, le Pellerin et la Concorde à Couéron. Elle va durer 3 ans.

Le 24 janvier se déroule la Grande Pièce, première pièce de théâtre à grand spectacle « Michel Strogoff » . Le jour de la première, il faut reporter la séance, l’acteur principal est malade. Report d’une semaine.

Au printemps 1935, c’est Monsieur Ledouy de l’Espérance du Pellerin qui enseigne le clairon. La clique ne comprend que 10 membres.

20 janvier 1935, création d’une section Ping-Pong et c’est M. Courgeon qui entraîne les enfants pour la gymnastique. En projet la création d’uns section basket, de tennis et de boules

Le 6 novembre 1935, il est fait l’acquisition d’une caméra Pathé-Baby. L’abbé Louis Chiquet filme toutes les scènes de la vie publique et religieuse de Saint Jean qu’il baptise « Chez nous » Il y a eu au moins deux éditions. Puis il fait des projections gratuites au patro. (voir annexe jointe)

21 janvier 1936, lors de la séance de cinéma du film Belphégor, il est présenté un documentaire « Nantes sous les crues »

Le 19 juillet 1936, le patronage est ouvert pour les enfants 4 jours par semaine pendant les vacances scolaires d’été. Suivant les âges, les enfants appelés les « Bérets Blancs » sont répartis soit chez les « Hirondelles » (les plus jeunes) soit chez les Aigles.

Le 20 septembre 1936, se déroule pour les plus grands, la première colonie sur 5 jours à l’Hermitage à Saint-Brévin.

Le 4 octobre 1936, première séance de cinéma avec la projection des actualités nationales en première partie (films sonores).

Le 27 juin 1937, spectacle comique avec deux artistes nantais : Gé-Gé et Ro-Mo, très grand succès.

Le 31 octobre 1937, lancement de la section des « Cœurs Vaillants » pour les enfants de 7 à 14 ans. Ils présentent leur premier spectacle le 13 février 1938

Le 14 novembre 1937, le Grand Prestidigitateur Man Loÿs se produit au patro

Le 15 mai 1938, soirée de la fanfare de Saint Jean

Le 26 août 1938, l’activité Basket est décidée, par l’abbé Doucet

Le 4 septembre 1938, soirée feux de camp pour financer la colonie sur une semaine à l’Hermitage

Le dernier numéro de la revue le Vieux Clocher paraît le 30 juillet 1939. La guerre menace

de 1945 à aujourd'hui

Jusqu’à 1949 plusieurs abbés se succèdent à la tête du patronage :

o   L’abbé Bouchaud se fait remarquer par ses activités théâtrales,

o   L’abbé Martin donne un très bel essor à la gymnastique et à la musique,

o   L’abbé Vaillant consacre son dynamisme au patronage d’enfants qui connaît un très vif succès,

o   L’abbé Jouneau lance la première colonie de vacances, organise à la Libération la préparation militaire et relance le théâtre en sommeil pendant l’occupation,

o   L’abbé Roard se penche particulièrement sur les problèmes de jeunes désorientés par les années de guerre.

Dès la fin des hostilités, il faut relancer la machine, la gymnastique ne reprend pas, en revanche le basket connaît un rapide succès. En 1959 l’équipe senior joue en honneur régional. Le dynamisme de cette section ne faiblit pas et les équipes seniors filles et gars goûtent régulièrement aux premières places au niveau d’excellence régionale. Après 50 ans au sein de l’Alerte, la section aspire à plus d’indépendance et à fusionner avec d’autres clubs. Finalement en 1999, la section basket quitte l’Alerte.

Le théâtre fait salle comble, Ben-Hur est présenté durant 5 saisons puis progressivement cette activité baisse et finit par disparaître en 1975.

En 1949, le curé Rucher et l’abbé Guihéneuf lancent les fêtes du Pé dont la renommée devient très vite internationale puisque chaque année des groupes viennent de tous les pays d’europe. La 20 ° édition, en 1967, est un triomphe, plus de 15 000 spectateurs, 500 bénévoles. La dernière fête du Pé a lieu en 1969.

En 1952, Le bouillonnant scénariste et metteur en scène abbé Guihéneuf crée le cercle celtique Sant Yann. Celui-ci connaît un incroyable succès. Le groupe Folklorique qui d’avril à septembre sillonne les routes de France passe quelques semaines à l’étranger.

Après 31 ans au sein de l’Alerte, le groupe désire son indépendance. Il quitte le patronage et s’installe dans de nouveaux locaux en 1983.

Les autres activités pratiquées depuis 1959 ont une existence éphémère (liste non exhaustive) :

o   Le ciné-Saint Jean créé en 1953 se porte bien dans la salle de spectacle refaite à neuf en 1958,

o   Le télé-club créé en 1957 fait la joie des petits et des grands,

o   Les bibliothèques enfants et adultes,

o   La section Cross de 1986 à 1999 – organisation de 12 foulées de l’Alerte

o   La section Karaté traditionnel de 1986 à 2003.

Avant de présenter les activités pratiquées à ce jour, il faut signaler la forte turbulence créée par les événements de mai 1968. L’existence même de l’Alerte est remise en cause. Il faut envisager l’avenir différemment, sans la tutelle du clergé. Les statuts sont révisés.

Les activités en 2010 :

o   Brocante le 30 mai 2010 - 31° édition,

o   Section Badminton – 89 licenciés – créée en  1986,

o   Section Tir à l’arc – 34 licenciés – créée en 1987,

o   Section des retraités – 33 bénévoles   - en place depuis 1989,

o   Soirées de l’Alerte – depuis 2003,

o   Section des Loisirs Créatifs – 6 ateliers – 87 adhérents  - création en 2007.

Ces activités, sans cesse renouvelées pour être au goût du jour n’ont été possibles que grâce à la cohorte de bénévoles et de dirigeants qui ont travaillés de longues années au sein de l’Alerte.